buckl a écrit:
Associer le "Freeride" à un niveau ... Y a de quoi rire.
Regarde les compet amateurs, tu as les 5/10 premiers "semi-pro" en matos de slalom, puis les super bons en freeride avec du niveau, puis la cavalerie en matos de slalom mais sans le niveau.
Pour moi, c'est une histoire d'assumer, ou non, de ne pas en avoir une grosse
.
80% des mecs en slalom n'ont ni le niveau, ni le nombre de sessions par an pour l'exploiter. Mais ils ne peuvent pas psychologiquement "s'abaisser" à naviguer sur du matos Freeride.
Petite remarque néanmoins, le matos freeride décote peu par rapport au matos slalom technique. Tu as peut-être un début de réponse. On le dénigre à certains endroits; mais c'est bien ce qui marche le mieux, pour le niveau de 80% des "véliplanchistes".
B.
Bonjour à tous. Petit retour d’expérience sur ce sujet.
-Ça fait une vingtaine d’années que je navigue avec des voiles de slalom d’occasion pas chères mais rincées et compliquées;
-Puis depuis 10 ans avec des voiles de freerace d’occasion (switchblade), un peu plus chères mais moins rincées;
-Puis depuis cette année avec des voiles de freeride neuves… au même budget que pour mes anciennes freeraces, soit dans les 400€ (gunsail rapid).
Mes surfaces de predilection, 6.7 et 7.9. Navigation dans le 44.
Jusque ici je ne jurais que par les voiles à cambers dans ces surfaces.
J’ai décidé de passer à du no cam pour les raisons suivantes :
-J’en ai raz le bol de passer 15 minutes à gréer, à passer les cambers, recommencer si j’ai merdé dans la séquence, etc…
-Je navigue pas assez souvent, chaque début de session je perds du temps et de l’énergie à me régler
-J’ai de moins en moins la trentaine, et le dos morfle quand même pas mal avec des voiles à camber (tout de même plus lourdes en manœuvre, sur la plage et au tire-veille)
-Par peur de me vautrer au jibe et de devoir me casser le dos à remonter ma voile au tire-veille, je ne fais presque que des virements de bords dans ces surfaces.
-il y aura toujours bien plus rapide que moi sur l’eau, donc autant revoir mes ambitions à la baisse et revenir sur une priorité au plaisir, au lieu d’une potentielle performance que je n’atteindrai jamais.
Après quelques navigation avec mes nouvelles voiles de freeride:
-Je grée effectivement beaucoup plus rapidement, comme avec mes petites voiles de freewave / B&J.
-Réglages faciles et immédiats
-Poids plume ! C’est vraiment agréable, au bord de l’eau et sur l’eau.
-Jibes enfin accessibles, voile beaucoup plus tolérante aux petites erreurs en manœuvre
-Niveau perf, j’ai l’impression de ne pas avoir perdu et mes traces GPS le confirment. Donc oui, être à 50% du potentiel sur du matériel exigent au lieu de 80% sur du matos plus facile, est-ce que ça vaut le coup ?
Conclusion : j’ai beaucoup plus de plaisir en navigation, je n’ai pas perdu la sensation d’être à bloc, et même je trouve que j’ai moins besoin de relâcher de la main arrière quand ça monte.
Cette sensation d’être en mode pilote automatique et de ne plus avoir qu’à m’occuper de la trajectoire, c’est un vrai kif. Et c’est loin d’être chiant ou ennuyant, d’autant qu’avoir la maîtrise du matos me donne beaucoup plus confiance pour aller chercher les limites.
Et entre le temps gagné à gréer et à me régler, puis le cardio qui va quand même moins haut, j’ai rallongé mes sessions. C’pas négligeable quand on habite à 1h des spots.
Voilà, clairement je ne reviendrai pas en arrière, à moins d’avoir un niveau de maboule un jour et d’habiter à 3 minutes du spot parfait, mais c’est pas pour demain