Salut, après pas mal de galères au tout début, ça commence à pas mal le faire aprés bcp de systeme D.
Je vais ci-dessous essayer de faire un petit dossier pour conseiller les débutants à l'initiation au foil car j'ai trouvé à mes débuts qu'il n'y avait pas bcp de bons conseils détaillés, qu'il faut fouiller sur de nombreux posts et vidéos pour avoir une vision d'ensemble. Voici donc qqes conseils pour notamment les lourds et très lourds (95/120kg) comme moi (mais pas que) qui veulent se mettre au foil sans galérer d'aprés mon modeste retour d'expérience(s):
En préambule à l'initiation au windfoil, je dirais qu'avoir un niveau correct en windsurf est quasi obligatoire (bien maitriser son gréement, savoir planer les 2 pieds dans les straps, gyber, gérer dans un vent de 30/35knts, idéalement water-start).De plus, le windsurf est complementaire au windfoil car le windfoil se pratique jusqu'à 30/35 knts de vent max, aprés devient trop risqué pour le bonhomme et le matériel car les chutes deviennent inévitables, là ou en windsurf en peut rester serein jusqu'à 40/45 knts si matériel adapté. (je complèterai au fil du temps, pas le temps ce soir de tout dire)
A- CHOIX DU MATERIEL: (à ne pas négliger)
1- LA PLANCHE: prenez impérativement un flotteur dédié foil car les efforts sont colossaux sur le foil box que l'on soit lourd ou même intermédiaire (si possible achetez d'occase, n'allez pas massacrer une board neuve inutilement car il y aura des crashs au début), plus c'est large, plus c'est facile, idéalement 85 à 91 de large et surtout des inserts de straps arrière multi positions avec des choix de positions assez rentrées (plus centrées qu'en aileron) sur le pont (les positions de straps arrière exentrées ne favorisent pas le largue qui peut devenir périlleux dans le vent fort en straps exentrés), évitez les technologies carbone, vous allez tomber, si vous devez mettre le paquet qqe part, c'est sur la qualité du foil (ex de choix peu judicieux: board carbone avec foil alu, préferez foil carbone haut module avec une planche de technologie basique, une fois en l'air le poids de la board se fait oublier. N'oubliez pas une protection de nez (coups de mat) en mousse ou sandwich moulé, évitez les bent curve et autres mast déviator qui risquent d'arracher le rail de pied de mat car les chutes peuvent être plus mauvaises qu'en aileron. Dernier conseil et pas des moindres, surtout ne serrez pas trop la sangle de strap arrière car, en cas de chute le pied arrière peut rester coincé et vous risquez de vous faire trés mal (élongation ou pire, du vécu pour ma part et vu également un foileux devant moi se faire mal ainsi). Un exemple d'une excellente board qui repond à tous ces critères: la starboard freeride starlite 150 mais il y en a bcp d'autres.
2- LE FOIL: si il y a bien un équipement sur lequel vous devez dépenser des sesters, c'est là que ça se passe, encore plus vrai pour un lourd, en gros, la facilité en foil c'est la stabilité, plus votre foil (et notament le mat) sera rigide, plus il sera facile car stable en navigation, un foil alu pour un plus de 95kg (qui va bcp déformer le mat) est à proscrire, on trouve pas mal de trés bons foils d'occase bradés si vous ne souhaitez pas du neuf (starboard iq foil, lokefoil race, f4 les vrais pas le pryde, afs T-bar non démontable, phantom iris R, taaroa haut module, patrik haut module). J'allais oublier, la longueur du mat: comme dirait madame (ou pas), plus c'est long, plus c'est bon, au début, certains constructeurs proposaient des 75cm, en fait bcp trop court car en cas d'erreur, votre aile sort trés vite de l'eau souvent suivi d'un crash, pour moi le 85cm est aussi trop court, 95cm commence à être bien et offre suffisament de marge de hauteur en cas de montée soudaine (dévente, plus d'appui sur PDM) pour avoir le temps de corriger sans sortir de l'eau, à fortiori, un 100, 105 ou 110 est encore plus confortable de ce coté là mais ne pas oublier que plus le mat sera long, plus le carbone devra être rigide, les bonnes qualités de carbone sont dans l'ordre croissant de rigidité T600/T700/T800/M40J.les constructeurs étant assez discrets sur les carbones employés, fiez vous plutôt aux supers conseils sur les rigidités des mats avec le site "windfoilfan" de glissattitude marseille qui teste les rigidités des mats en torsion et flexion.
De même, plus le mat sera long, plus vous passerez facilement la houle creusée, en revanche, plus le mat sera long, plus les mises à l'eau et sorties d'eau seront delicate à cause de l'encombrement sous la planche, en atlantique avec les marées, les cales de mise à l'eau facilitent l'entrée et la sortie: la pente étant constante, la distance de mise à l'eau ne varie pas qque soit l'heure de la marée.
Une fois le mat carbone choisi, sachez que plus le fuselage est long (100 à 115), plus il est stable en nav, plus il est court (90 ou moins/95) et plus il sera technique à gérer sur l'assiette longitudinale (ex les premiers prydes carbones serigraphiés en rose 68 de mémoire étaient super techniques car trop courts) même si certains y parviennent trés bien, c'est plus technique, c'est tout, en gros ne descendez jamais en dessous du 88 de AFS déja hyper court. Attention aux fuselages très longs (110/115), car s'ils ont l'avantage d'être très stables longitudinalement, lorsque le vent monte ils ont tendance à devenir très techniques au travers, vous vous retrouvez à faire un cap énorme involontairement pour gerer l'exces de puissance de ce fuselage long puis à devoir faire du largue dans les molles pour redescendre cet excès de cap. Mon conseil pour débuter sereinement est de prendre un fuselage 100 ou 105.
Pour l'aile, j'ai un avis différent de pas mal de monde, je conseille des ailes même pour les très lourds de surface raisonnable (grand max 900cm2), si vous ne devez prendre qu'une aile au début, prenez même plutôt une 800 pour un lourd et 700 ou moins pour un léger,. Un truc qui marche assez bien pour choisir votre taille d aile (surface d aile) est le suivant: comptez si vous êtes d'un niveau intermediaire environ 100cm2 d aile par mètre carré de voile, ainsi comptez 700cm2 pour u’e voile de 7m2, un débutant ajoutera env 100cm2 donc 800cm2 pour 7m2 et à l opposé un bon enlèvera 100 cm2 soit env 600cm2 pour une 7m2. sachez qu'en foil, la situation difficile à gérer est un foil trop porteur (pied avant) qui vous éjecte à la moindre survitesse ex dans une rafale ou pour compenser le supplément de traction de voile en risée, votre reflexe de planchiste vous amènera à trop appuyer sur le pied arrière, contrairement au windsurf classique, il n'y a pas de frein en foil, très peu de frictions avec l'eau, ouvrir votre voile en grand ne vous freinera que peu et risque même de faire grimper encore plus votre foil par diminution de l'appui sur le pied de mat. Retenez ceci, un foil sécurisant au début est foil pied arrière, pour ceci, privilégiez des ailes d'une portance raisonnable, evitez les 1000 et plus sauf si micro voiles, mais pas trop destiné à un débutant selon moi. En clair, il est préférable de faire ses débuts en foil légèrement piqueur avec une aile pas trop porteuse, puis quand on commence à maitriser un peu, on remet de l'angle légèrement positif (porteur) au stab.
Le stab idéalement d'une surface de 240 à 260 cm2, pas vraiment besoin de plus (vous freinera un peu si plus, peut être rassurant au tout début), et moins peut devenir technique. Le stab se règle avec des cales positives ou négatives que l'on insère entre le fuselage et le stab: avec Les cales positives (bord de fuite du stab vers le haut, on donne de la portance au foil) et inversement avec les cales négatives, en général les constructeurs donnent un réglage sans cales légèrement cabreur (ex: starboard iqfoil, f4 race bullet) voire franchement cabreur (lokefoil race 2022, phantom iris franchement cabreur qui du coup ne fournit que des cales négatives.)
3-LA VOILE: comptez un m2 (et pas deux comme on lit svt), de moins qu'en aileron classique sauf si vent très fort (sup à 20/25KNTS) ou là oui, 2m2 en moins n'est pas déconnant. Evitez les 30 nœuds et plus en foil (périlleux). pour un 115kg, débutez dans 12/18 nœuds en 7.8, et 8/14 nœuds en 9m2, évitez au dessus de 9m2, très vite à la rue dans les rafales un peu plus fortes. Petit conseil à partir de 7m2, une voile dédiée foil a un intérêt réel, très vivement recommandé à partir de 7.8/8m2 pour des questions de centre de poussée de la voile dont le creux est très bloqué sur l'avant sur une voile foil et vous évite de trop faire du pied arrière dans les risées (dangereux). Pour les petites tailles 6.5m2 et moins, une windsurf classique fait parfaitement l'affaire. Concernant les cambers, sachant que vous débuterez dans du vent léger, privilégiez les cambers, plus faciles que les voiles sans à mon gout dés que vous dépassez les 6m2, les voiles sans cambers ont tendance à guidonner ce qui est une source d'instabilité supplémentaire indésirable.
B-Premiers réglages avant nav: sauf à vouloir vous dégouter, oubliez les 20 nœuds et plus, débutez en vent léger: 8/18knts, vent side shore, le on shore vous rabattra sur le bord pendant que vous releverez au tire veille et vous risquez d'abimer les ailes en touchant le fond pendant que vous relèverez votre voile sauf à aller là ou vous n'aurez pas pied. Meilleur conseil, allez discuter avec les foileux de votre spot, ils sont plein de bons conseils, dans l'idéal, demandez à un bon (de même gabarit) qu'il essaye votre foil tout simplement pour savoir si il est bien réglé car un foil dont le stab est mal réglé peut vous faire perdre bcp de temps au début (perdu 3 sessions ainsi) et vous écœurer. En tant que novice, vous n'aurez pas forcement la clairvoyance pour vous en rendre compte de vous même n'ayant pas de recul. Mon tout premier conseil est donc d'avoir un stab bien réglé, n'oubliez pas que vous êtes désormais aux commandes d'un mini planeur et non plus d'une board de windsurf. Le stab doit être neutre, si trop cabreur (bord de fuite du stab relevé) dés que vous accélèrerez un peu, vous aurez une portance énorme qui vous éjectera même en mettant tout votre poids sur le strap avant, trop piqueur (bord de fuite du stab en bas) et vous serez constamment en appui pied arrière inconfortable, ce qui veut dire que dans les molles, vous aurez bouffé votre marge de "pied arrière" et la planche se replaquera inexorablement sur l'eau et vous fera perdre le vol là ou avec un stab neutre, vous avez une marge de pied arrière et vous pourrez continuez à voler dans les trous d'air (bien meilleure conservation du planning qu'en aileron car très peu sensible au clapot). Mon conseil est donc un foil d'équilibre pied avant/ arrière neutre mais trés légèrement pied arrière par sécurité.
Maintenant que je vous ai dit ceci, je vais vous dire son contraire, vous choisirez votre option: un foil pied arrière (stabilisateur neutre: cale zéro ou négative) vous mettra moins en difficulté car il aura moins tendance à vous éjecter, par contre, il marsouinera bcp (ne sera pas très stable longitudinalement, il fera le "yoyo"), à contrario, un foil stable longitudinalement sera réglé cabreur (cales positives sous le stab) mais il faudra bcp le compenser par de l appui pied avant en se déhanchant vers l’avant et appui important dans les bouts de harnais ce qui est contre intuitif au début voire effrayant car c'est l’inverse du windsurf. Deuxième argument pour foil légèrement cabreur, quasi impossible voire impossible de passer un air gybe avec un foil piqueur.
Deuxième conseil: la longueur de l'aile ne doit idéalement pas dépasser (ou pas bcp, env 5cm) la largeur au maitre bau de votre planche, exemple l'aile starboard millénium d'un mètre de large sur une board de 80 de large sera trés inconfortable en nav acr bcp d'appui talon, sentiment d'insécurité, Donc envergure d'aile max 5cm plus large que votre board au maitre bau, idéalement d'envergue inférieure de 5 à 10cm de moins que la planche.
Le RAKE: quésako ce bins? Imaginez votre flotteur posé à plat carène tournée vers le ciel, regardez le boitier de foil, le rake est l'angle donné entre une ligne imaginaire qui est à la perpendiculaire du pont au niveau de l'avant du foil box et la ligne de l'arrête du bord d'attaque du mat de foil. Sujet de bcp de discussions inutiles sur les forums, cet angle n'est pas capital, sachez juste qu'il doit être compris entre 1 et 3°, cet angle donne une inclinaison en l'air à votre planche (rien de plus): plus il y a d'angle et plus en cas d'erreur (type sortie d'eau du foil suivi d'un décrochage à la replongée de l'aile) et plus votre flotteur aura de chances de rattraper cette violente redescente en mode piqué sans enfourner (plonger sous l'eau) qui se traduit par une catapulte avant immédiate. Par sécurité, au début, on met un peu d'angle de rake positif (pas besoin d'instruments de mesure électronique, l'oeil suffit), sachez juste que si vous mettez trop d'angle positif, en pré-planning (carène posée à plat sur l'eau, l'avion sous l'eau ( ensemble formé par le fuselage, l'aile et le stab) sera lui du coup à un angle descendant par rapport à la parallèle à la surface de l'eau et tirera de l'eau en pré-planning en retardant ce dernier, en fait pour ne pas retarder le planning, il faut être le plus proche du rake 0°. Au tout début, privilégiez donc un angle proche des 3° puis revenez vers le 0° quand vous commencez à ne plus chuter. Sachez enfin que le rake n'influe strictement en rien sur le comportement du foil (même si certains vous diront le contraire), le rake est donc au final l'inclinaison de cabrage en l'air de votre flotteur par rapport à la surface de l'eau...point barre.
C- Premieres navs: Habituez vous à faire des ronds dans l’eau sans décoller car c'est perturbant au début ce grand plan anti dérive qui va modifier vos habitudes d'équilibre. Entraîner vous à empanner, à planer sans décoller puis à jiber à faible vitesse sans décoller, prenez le planning, n’accélérez pas trop et entraînez vous à décoller sur qqes centimètres de hauteur en donnant un léger appui arrière quitte à faire bcp de touchettes sur l’eau, rien de grave à cela. Surtout ne cherchez pas à aller haut sur le mat, essayer d'apprendre à allonger la durée de vos vols au ras de l’eau: appui pied avant et choquez légèrement la voile si vous montez trop, appui pied arrière et bordez si vous retouchez l’eau Sachez qu’en foil, on vole à plat ou à la contre gite (gîte vers le vent à l inverse d un voilier), la gîte (inclinaison sous le vent comme un voilier) vous enverra tjs à la gamelle. Le truc le plus important selon moi (trop rarement dit) et qui est une nouvelle donne par rapport au windsurf, est la rigidité des jambes et notamment des chevilles dont vous devez faire preuve, avoir des jambes et chevilles non verrouillées rendra le foil très instable et vous partirez dans tous les sens. Idem montez votre wish plus qu'en windsurf, jusqu'au épaules voire mieux, jusqu'au menton (pour la poignée de wish), cela aidera à avoir un vol stable (favorisera un fort appui constant dans le harnais), vous serez pour cela obligé de légèrement allonger vos bouts de harnais sans exagérer, prenez des bouts varios à ce sujet. Les bouts doivent être légèrement plus avancés (2/3cm) de plus en avant qu'en aileron et surtout les deux extrémités de chaque bout rapprochés (15cm max) pour favoriser l'ouverture de la voile (les bouts rapprochés favorisent l'effet de pivot autour des 2 mains ce qui aide à ouvrir facilement, alors que des bouts écartés favorisent la fermeture de la voile, dangereux, en foil le seul frein une fois en l'air et l'ouverture délicate et progressive de la voile. Si vous avez du mal à redescendre pendant une rafale, même en appuis max sur le pied avant, no stress, c'est normal, vous avez pris de la vitesse et donc le foil prend de la portance supplémentaire que vous avez du mal à contrer, pour cela, deux à trois actions à faire simultanément:
En fait, comme vous le comprenez, le windfoil est un état d'équilibre vraiment précaire nécessitant de perpétuels ajustements du windfoileur, que ce soit sur son wish en 2 dimensions (horizontale (bordé/choqué de la voile) et vertical (appui vertical du harnais sur PDM), sur son flotteur (inclinaison du bassin en longitudinale dirigeant ainsi la hauteur de vol sur l'axe longitudinal (déplacement du poids du pilote entre pied avant et arrière) et la régulation de portance de l'aile sur l'axe latéral via l'inclinaison des chevilles (à plat portance max, incliné en contre-gite, réduction de portance)) Le principal élément perturbateur de stabilité du vol est la variation continue du vent en force qui va générer un poussée variant en continu sur le pied de mat, de même que les variations de vent entraîneront une variation de vitesse générant une variation de portance de l’aile, donc de hauteur de vol, sans correction en continu, en 4s, vous êtes à l’eau, driver un foil n’est pas que le plaisir des sensations de liberté, c’est aussi le plaisir du pilotage.
Une fois le vol stabilisé, quand votre vitesse augmente, il est conseillé de vous asseoir avec un max d'appui dans le harnais pour augmenter l'appui sur l'avant de la bord via le pied de mat afin de contrer le supplément de portance de l'aile, pour cela allongez légèrement vos bouts de harnais mais n'oubliez pas que votre cul ne doit pas surplomber le rail de votre planche mais doit légèrement être excentré au dessus de l'eau, c'est à dire au vent, car au dessus du rail, vous risquez une gite souvent irrécupérable, en clair, poussez sur vos pieds pour vous écarter un peu du rail.
Conseils sur le largue: Concernant le largue, beaucoup de foileurs ont tendance, et j'étais le 1er à le faire, à sortir le pied arrière du strap arrière pour le replacer un peu plus près de l'axe médian de la planche Afin de favoriser l'abattée. On obtient ainsi un sentiment de sécurité plus important qu'avec Le pied arrière dans le strap arrière, l'inconvénient de cette position est qu'elle ne favorise pas une vitesse très élevée. Elle reste ceci dit pour moi parfaitement valable si vous faites du grand largue. Par contre, sur du petit largue ou sur du moyen-largue, pour continuer à avoir une vitesse correcte, il est conseillé de garder son pied arrière strapé, mais pour cela, si vous avez des bouts de harnais un peu trop avancés, comme je le préconisais un peu plus en amont, pour se sécuriser à ses débuts, cela ne fonctionnera pas. Vous devez impérativement avoir des bouts de harnais parfaitement reculés à la bonne longueur sur le Wish: Le centre de votre bout de harnais doit parfaitement s'aligner avec le centre de poussée de votre voile, si le centre de traction de vos bouts de harnais est décalé en avant par rapport au centre de poussée de la voile, vous aurez énormément de mal à rester au largue, en effet, le gréement sera de fait beaucoup trop reculé et incliné en arrière, ce qui se traduira de fait par une remontée au vent qui est l'inverse de ce que vous désirez. Conserver le pied arrière strappé devient une formalité si les bouts de harnais sont convenablement reculés. Cela vous aidera également aux travers et aux près à contre-giter plus facilement.
Coneils pour le prés:
Lorsque le vent est fort, aucune difficulté pour caper, en revanche lorsque vous êtes limite planning, cela est bcp plus technique et requiert un matériel spécifique. Pour le matériel: Vous caperez mieux avec un fuselage long (110/115) une aile vraiment porteuse (dépend de votre poids, voir plus haut choix de l'aile), un stab de grande envergure (220 et plus) et un calage de stab positif. Comme en aileron, un profil de voile épais sera favorable au planning mais limitera sérieusement votre angle de cap, la solution s'appelle le "palan d'écoute" qui permet d'ajuster en aplatissant le creux de la voile une fois en l'air. sur la technique proprement dite: Le buste doit être vrillé vers le vent, et surtout les 2 secrets du cap: 1-un gréement bien droit sur l'axe latéral: vous ne devez pas avoir une voile couchée sur vous, l'inclinaison longitudinale du mat est moins déterminante, en général on incline légèrement le mat en arrière pour prendre de l'angle vers le vent, une fois celui-ci atteint, on le redresse, mais surtout un gréement bien droit sur l'axe latéral. 2-la contre gite, comment obtient-on une contre gite: (c'est elle qui fait la différence entre le débutant et le confirmé), on obtient cette dernière en écartant l'aplomb de son cul du rail, impossible de contre giter si vous êtes trop droit à l'aplomb de votre planche, vous devez écarter votre cul de l'aplomb de votre planche, pour cela, vous devez pousser sur vos 2 jambes pour vous écarter du rail puis léger appui talon pour incliner la planche, ce n'est pas une position figée, elle dépendra de la force du vent, plus celui est fort et plus vous vous excentrerez et inversement, sachez que c'est surtout la jambe avant qui joue le rôle de poussoir/ extenseur pour se décentrer, la jambe arrière contrôle l'avancement du poids de votre corps sur le flotteur (gère la hauteur de vol) et la cheville arrière est verrouillée pour éviter les flottements intempestifs latéraux. Si vous suivez ces conseils vous aurez un cap démoniaque qqe soit la force du vent.
Contrôle vent fort (20/30knts):
4 modes de contrôle à combiner ensemble: -1-écarter son cul du rail en poussant sur les jambes: on écarte ainsi son centre de gravité du centre de poussée de la voile, en cas de bourrasque, moins de chance de se faire emporter par la voile, si rafale modérée, on écarte juste le cul en gardant le buste droit (fameuse position jacob delafon), si grosse bourrasque, envoyer également le buste en arrière pour éloigner encore plus votre centre de gravité. -2-inclinaison du foil: foil à plat= position puissance pleine balle du foil, dans la rafale, on accélère, la portance de l'aile augmente, sachant que l'on ne peut pas augmenter notre poids et si l'on est deja incliné vers l'avant, il faut alors incliner son foil à la contre-gite (inclinaison inverse à la gite d'un voilier) par un appui des talons prononcé, le foil perd alors en puissance mais revers de la médaille, il a une légère tendance à caper. -3- si pas déjà fait, vous jeter en avant pendant l'accélération. -4- rapprocher la main arrière des bouts de harnais pour éviter tout surbordage et légèrement ouvrir la voile en relâchant la pression sur main arrière.
N'oubliez pas que reposer la planche en cas de bourrasque sur une houle formée sera plutôt moins reposant que de rester en l'air ou vous ne subirez pas les coups de frein du clapot. Dans la bourrasque le mieux est de se mettre au prés mais attention, évitez le prés serré qui n'est pas forcement la meilleure idée car votre vent apparent augmente progressivement avec votre vent vitesse (quand vous serrez le vent) en s'additionnant au vent réel (alors que vous êtes déjà en difficulté), le travers ou prés léger est une meilleure idée pour encaisser une grosse rafale voire amerrir si réellement ingérable, éviter également le petit largue qui va vous faire accélérer.
suite au prochain épisode.
Dernière édition par stonestreet le 11 Mai 2025, 10:59, édité 51 fois.
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