Portance et ailes : quelle vitesse pour maintenir le vol ?

FiFi

L'été et la vilaine grosse pétole / les thermiques parfois poussifs arrivent.
Dans un contexte où les windfoils sont devenus de plus en plus performants, et où slalom / slalom speed sont mis en avant les ailes ont vu leurs profils et géométries évoluer.
En parallèle, le windfoil freeride est sévèrement attaqué par la wing. Cette dernière tire bien son épingle du jeu en vent limite, avec peut être une composante de traction sur la wing qui aide.
Associé à des ailes compactes et épaisses, ça part dans peu de vent (peut être pas beaucoup moins que le wind quand meme) mais ça s'arrache sur des distances beaucoup plus courtes.

En précisant vos ailes et poids, pouvez vous estimer les vitesses pour lesquelles vous arrivez à garder le vol (estimer le départ dans un pumping dynamique est délicat, mais surveiller le gps dans une fin de risée permet quand même d'estimer le point où on repose inexorablement) ?
Les différences sont notables entre configurations, bien sur le centrage, la voile qui charge l'avant, le stab jouent aussi.
Mais globalement mes chiffres font le grand écart.
Par exemple, avec un bon 100 kilos de bonhomme (combi harnais...) :
Je descends inexorablement vers l'eau vers 14 noeuds en SB aile 1000 (vol facile à 16 noeuds gps)
J'arrive à tenir jusqu'à 8-9 noeuds gps en xxlw Horue (la grande envergure, pas la compacte de 1600 que je n'ai jamais essayée). Vol facile à 10-12 noeuds gps)
Bien sur les vitesses moyennes et hautes sont également très différentes mais ce n'est pas la question directe.

Ricoune · **Inscription:** 23 Oct 2019, 14:51 **Messages:** 1890

J'ai pu enfin tester ma grosse aile de freeride lundi, utilisée parfois en Wing, la Sab/Moses 790 qui fait 1500cm² et qui est très épaisse. Je pèse aussi 100kilos.

C'était pas la grosse pétole, car ce sera mon aile de baston. Y'avait 30nds moyen et ça claquait à 45 quand j'ai arrêté, dixit l'aéroport voisin (Marignane)
Mais justement ça permet de lâcher le wish et de voler en down wind voile en drapeau, pour redescendre à la plage.
Ma montre n'affiche pas en dessous de 10nds de vitesse, mais je volais quasi jusqu'à l'arrêt (5 ou 6 nds ?)
Et à 14nds de vitesse, je suis en mode "croisière" donc ça décolle bien avant.
Par contre là je saturais à 18nds. Mais bon avec 1 bon mètre de clapot et de risées qui bougeaient la planche, c'était pas pas l'idéal pour la pousser.

Je pense qu'en mode pétole, elle pousse trop d'eau. La vitesse de décollage n'est pas significative. Dans ce cas précis je décollais très facilement avec une 4m² qui n'appuie pas sur le foil. Je pense qu'avec 8m², il me faut + de vitesse pour lever le nez de la planche.
Donc on revient à une aile + petite et + fine.

FiFi

Merci pour ce retour.
Pour ce qui est du décollage proprement dit, une grosse aile épaisse demande moins de vitesse mais demande aussi plus de jus pour la faire accélérer. Ça peut, selon les voiles, le pumping, toussa, se mordre un peu la queue et représenter un gain discutable.
Pour la traversée des molles, pareil, une aile à gros allongement et profil fin qui arrive vite en capitalisant de l'énergie cinétique peut aller assez loin.
Mais dans vraiment rien du tout et en arrivant à basse vitesse la grosse aile peut faire la différence.
Typiquement chez Horue la XLW et la XXLW n'avaient pas une énorme différence en départ en vol, mais en maintien "dans rien" la deuxième est nettement meilleure.
Ça se paye aussi en plage haute bien sur.

cbone

Pas de réponse. ...j'essaie de regarder à ma prochaine session

Mais clairement, après ponçage jusqu'au 600 de l'ensemble du foil, j'ai clairement gagné en vitesse de maintien en l'air. ..enfin, plutôt perdu car la vitesse est vraiment basse

Par contre, ça descend pas....ça tombe d'un coup!

jim22

76 kg et 8,0 je décolle sans souci dans 8 noeuds avec quelques coups de pomping.
Deux facteurs peuvent influer sur la facilité de décollage.
En 1/ La qualité du vent : Les vents froids et humides de l’hiver sont beaucoup plus « puissants » à vitesse égale que les vents chauds de l’été
En 2/ Le flotteur ; Je décollais 1 noeuds plus tôt à combo égal avec la Zeffael qu’avec la Phantom

Pour ce qui est du maintien en vol, je dirai 6/7 noeuds avec l’aile Phantom 930 et le fuselage de 110 toujours en 8,0
C’est la vitesse qui permet de garder un vent apparent qui maintient le vol dans rien … Un mat fin et une aile fine y contribuent beaucoup.

FiFi

Merci

Je parle bien de la vitesse de déplacement, qui elle seule (si on fait abstraction de la voile, assez verticale dans ce fonctionnement et de la viscosité de la flotte) détermine la portance du foil pour un setup donné.
Quand tu dis maintien en vol à 6/7 noeuds, tu parles du vent ou de ta vitesse GPS ?

jim22

Je parle du vent.

Vitesse de déplacement instantanée quasi impossible à mesurer sur ce que tu cherches à savoir, sauf à embarquer un GPS de bateau …

En vol, je ne pense que ma vitesse tombe en dessous de 11/12 noeuds ?

FiFi

Tu arrives (sur un lac pétoleux en tout cas) a assez bien chopper le point ou tu descends inexorablement. Et comme la perte de vitesse est régulière et lente, perso j'arrive à lire le GPS à la volée sans soucis.
En prise de vol, avec pumping, c'est impossible.

Sinon tout a fait ok avec les vitesses de vent que tu donnes, ça semble tout à fait réaliste.

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